Le Bouillon des Colonies, c’est la rencontre de trois passions, les voyages, la gastronomie et l’histoire
… Les voyages …
Un grand bol d’Asie … 2 ans au Japon inoubliables, 6 mois à travers l’Asie du Sud-est (Birmanie, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Hong Kong), l’Inde en 5 petites semaines de Bombay (pour le mariage d’une amie) aux cimes du Ladakh en passant par Jaisalmer et le désert de Tahr, le Sri Lanka et ses cottages anglais anachroniques accrochés aux plantations de thé, la Chine de Pékin à Guilin avec des amis expatriés, 15 tours de la place Tienanmen en side car, le rouge flamboyant de la Cité Interdite, les armées enterrées de Chian, la démesure du Bund de Shanghai, la nostalgie des allées bordées de platanes de l’ancienne concession Française …
Un zeste d’Australie … Sydney, la barrière de corail, Darwin, Kakadu Park et la seule occasion d’avoir jamais nagé dans un cours d’eau sans avoir vu au préalable un crocodile alangui sur la rive, 2500 Kms de ligne droite en 4X4 plein sud jusqu’à Alice Springs et Ayers Rock, les camions trains, la terre ocre et brûlée à l’infini
Quelques portions d’Afrique … 2 raids en 4X4 en Algérie et au Niger, d’Alger la Blanche à Tamanrasset, Agadez, l’Aïr, les touaregs, Janet, les dunes, l’immensité, les plus belles nuits du monde… un peu de Tunisie dans les oasis du Sud et de Maroc, 3 fois au Sénégal chez mes beaux parents, plages, l’île de Gorée, le palais du gouverneur au bord de l’océan, magnifique de décrépitude, dévoré par le sel et la lumière, Saint Louis, son pont Eiffel et ses rues de province Française oubliée où jouent les enfants de l’indépendance, la Tanzanie en voyage de noce pour ma femme qui a passé toute son enfance en Afrique, les troupeaux immenses du Serengeti, l’arche de Noé du cratère du Ngorongoro…
Un bonne mesure d’Amérique du Nord … 4 voyages, 2 ans à Philadelphie dans le berceau des 1° colons, 3 mois un peu partout, Boston, New York bien sûr une bonne douzaine de fois, Las Vegas, le désert, encore, trois fois à des années d’intervalle, du Grand Canyon à Monument Valley, une semaine de bateau sur le lac Powell, la remontée en décapotable de la frontière Mexicaine à Vancouver, passage au Canada, traversée des parcs des Rocheuses, vol jusqu’à Toronto …
Une pincée d’Antilles, 3 séjours en Guadeloupe et aux Saintes …
… Et des souvenirs semés dans le restaurant … une tenture et des masques du Sénégal, une lance Peul du Niger, une lance et un bouclier Masai, un chapeau de Crocodile Dundee, un casque colonial, un masque Balinais, une corde de moine Shinto, un Bouddha de Ceylan, une tenture du Rajasthan, des pipes à opium de Hong Kong et de Thaïlande, un livre de prière Birman …
… La gastronomie …
Forcément, voyager laisse des traces, surtout pour quelqu’un qui a toujours adorer manger …Du sashimi, un tataki et une soupe miso bien sûr, le tout mis au point par une amie Japonaise venue former le Chef, un poulet yassa concocté par Salia, commis de cuisine Malien, un thon à la Tahitienne parce que notre chef, Alexandre Belthoise, y a passé 2 ans, un tagine aux accents Tunisiens, élaboré par Abdel, des entrées comme là-bas, tchoutchouka, zaalouk et fèves marinées, souvenirs de famille de David aux origines pied-noir, une crème brûlée au sirop d’érable pour nos cousins Québécois, le thé à la menthe préparé par Zohra … et … des bouillons en hommage aux bouillons Chartier
… L’histoire …
Partager la même façade que le Bouillon Racine impose le respect pour l’histoire… les années 1900, l’Exposition Universelle, les 1° métropolitains, l’Art Nouveau, mais aussi les colonies pour le meilleur et pour le pire. Alors pour le meilleur, des photos d’expéditions, de portraits, de paysages lointains, du Sahara aux postes oubliés de Casamance, jusqu’au fleuve jaune, Borobodur et Angkor … Un hommage à tous ces hommes qui sont partis comme Savorgnan de Brazza, Moll, Marchand, Foureau, Lamy, Garnier, Pavie, Segalen et bien d’autres. Une passion illustrée par Joseph Conrad :
« Quand j’étais petit garçon j’avais une passion pour les cartes. Je passais des heures à regarder l’Amérique du Sud, ou l’Afrique, ou l’Australie, et je me perdais dans toute la gloire de l’exploration. En ce temps-là, il restait beaucoup d’espaces blancs sur la terre, et quand j’en voyais un d’aspect assez prometteur sur la carte, je mettais le doigt dessus et je disais : quand je serai grand j’irai là »